Bernard Louis Lallement
http://www.bernardlouislallement.net/
Voilà la réponse du Léon
« J’vais y réfléchir. Faut qu’tu m’relances. L’idée – la mienne – c’est que
c’est au niveau local (dans la ville) que se déchire le lien entre
l’administré et l’administrateur. Du coup, comment voir la politique ?
Evry, le 12 avril 2011 »
Bernard Louis Lallement
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A voté !
Le dix Mai 1981 elle s’était mise sur son 31, belle et franche sous la devise qui l’ornait. Le profil de Marianne, nous l’aimions, chérissions le devoir qui nous incombait d’avoir à dire ce vers quoi nous voulions aller. A vingt ans, vers quoi veut-on aller ? Vers tout et en toute hâte, ce qui de près ou de loin ressemble à la liberté d’être en nous même, par nous même, pour nous même. Petits soldats de la liberté guidant le peuple, c’est bien sagement que nous avons glissé dans l’enveloppe, après un peu émus nous être glissé dans l’isoloir, ce confessionnal pour âmes vierges de toute écume, le bon bulletin, le nom de celui qui causait si bien de ce que c’était d’être citoyen. République, république chérie, une et indivisible. Nous devenions en votant, part entière des décisions qui allaient enfin se prendre avec notre aval. Rien sans que nous y consentions, en toute conscience.
Mais il y a quelque chose à quoi nous n’avions pas pensé, quelque chose à quoi, à vingt ans on ne pense pas. La chose simple par excellence : On ne gouverne pas un pays capitaliste avec de bonnes et généreuses idées, on gouverne un pays avec des moyens. Et quand nous nous sommes retournés, trop tard ! Le capitalisme avait mis le feu à l’isoloir et s’était taillé avec nos espoirs d’un monde à partager. Car le système capitaliste, et ça à présent nous le savons, est le dernier système totalitaire dont nous ne nous sommes pas encore débarrassé.
Et ça croyez-moi ne se fera pas, bien au chaud, à l’abri d’un quelconque isoloir…
Stéphane Boucherat, 2011
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